Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : Alors que Mascate se pose une nouvelle fois en médiateur, des sources médiatiques parlent d’un courrier de Washington suggérant de relancer les discussions. À Téhéran, la ligne reste ferme: la République islamique défend ses droits inaliénables, demeure ouverte à un dialogue utile et fondé sur le respect mutuel, mais n’accordera pas de blanc-seing à une partie américaine jugée changeante et peu fiable. Le Guide suprême a également dénoncé les « chimères » de Donald Trump quant à l’éradication du programme nucléaire pacifique de l’Iran.
Dans ce contexte, Caleb Maupin replace la position iranienne dans l’ADN de la Révolution. « La République islamique est née d’une lutte contre les puissances coloniales occidentales et leur hégémonie économique. Elle doit rester vigilante face à ceux qui veulent neutraliser les acquis de la Révolution », affirme-t-il, saluant l’attachement de l’Iran à l’indépendance, à la dignité et à la justice pour les opprimés.
S’agissant du nucléaire, Maupin parle d’un « écran de fumée ». Selon lui, l’Iran a respecté le TNP et consenti, en 2015, à des engagements importants dans le cadre du JCPOA, tandis que la rhétorique hostile de Washington visait à « contenir » le pays. « La campagne du ‘mensonge nucléaire’ n’a pas pour but la sécurité, mais l’entrave au développement scientifique et à l’autonomie économique de l’Iran », souligne-t-il, appelant à la levée des mesures unilatérales contraires au droit international.
Abordant la scène politique américaine, l’analyste décrit un Trump en quête de soutiens au sein des élites, notamment auprès de réseaux de l’exil anticommuniste de Miami et d’alliés proches des lignes du Likoud. « Son électorat espérait moins d’aventurisme militaire, mais il a multiplié les gages envers la droite dure », observe Maupin, y voyant une contradiction entre promesses et pratiques.
Interrogé sur les manifestations « No to the King » organisées par des milliers d’Américains, Maupin reconnaît « certaines critiques légitimes » de Trump, tout en estimant que ces rassemblements « sacralisent l’ordre libéral et l’emprise de Wall Street en diabolisant toute idée de leadership fort ». À l’opposé, explique-t-il, « un leadership réellement indépendant, opposé à l’hégémonie et aux occupations, serait bénéfique — ce que Trump n’est pas ». Il cite l’activisme du réseau « Hands Off Venezuela » comme contre-narratif.
Au regard de ces dynamiques, Téhéran réaffirme que toute reprise de pourparlers doit s’appuyer sur des garanties vérifiables, la fin de la pression et la reconnaissance des droits souverains de l’Iran — en conformité avec les principes de la République islamique et le droit international.
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